Le chia
Le chia est l’une des dernières petites céréales arrivées au Québec, dans les années 2 000. Mais son histoire est millénaire et fascinante. Le chia était cultivé par les Aztèques au moment où les Espagnols sont débarqués au Mexique. Il constituait, avec le maïs, l’essentiel de leur alimentation. Mais parce qu’il avait un caractère sacré lié à leurs croyances religieuses, les Espagnols défendirent sa culture sous peine de mort. Le maïs, heureusement, n’a pas subi le même sort. Le nom chia vient des Mayas qui ont été les premiers à le cultiver sur la péninsule du Yucatán, où le climat est tropical. Ce sont quelques villages forestiers du nord du Mexique qui ont continué à le planter secrètement, dans des clairières autour de leurs agglomérations. Ils le faisaient simplement bouillir dans l’eau comme la semoule de maïs et le consommaient, en gruau avec du jus de fruit tropical. C’est d’ailleurs de cette façon qu’il est le plus populaire, encore aujourd’hui, dans des boissons inventées par les Californiens qu’on appelle des smoothies. Les paysans de la tribu Chimash qui habitent le sud de la Californie, et qui sont d’origine mexicaine, en semaient jusque dans les années 1980. Ce sont des chercheurs californiens qui eurent l’idée de remettre cette céréale à l’honneur après avoir étudié sa composition chimique. Le chia est très riche en Oméga 3. La production actuelle du chia provient principalement du Pérou. On ne peut cependant en manger beaucoup à la fois. On conseille un maximum de 30 ml, par personne, par jour. Je vous donne quelques recettes de chia qui respecte cette donnée. Il est à peu près certain que le chia s’est rendu jusque dans la région des Grands lacs, canadiens, lorsque les peuples d’Amérique du Nord-Est se sont mis à fréquenter ceux du Mexique par le biais du fleuve Mississipi et de la rivière Ohio, au début de notre ère.