Les buccins ou bourgots
Ce petit coquillage qu’on trouve encore facilement sur les grèves de la Côte-Nord et de la Péninsule gaspésienne porte encore le nom de bourgot ou bourgault que lui donnaient nos ancêtres français originaires de l’ile de Ré et de l’ile d’Oléron, en face de la Rochelle. On le fait cuire et on le met en saumure pour pouvoir le consommer à l’année longue, comme on le faisait en France, au début du XVIIe siècle. On le conservait aussi dans le vinaigre et le sel, dans des pots de vitre ou de céramique. C’est au début des années 1970 qu’on a commencé à le commercialiser, à Godbout sur la Côte-Nord. Tous les Montréalais originaires de la Côte nord peuvent s’en procurer depuis cette époque. Le buccin (buccinum undatum) vit dans l’aire de la marée et dans la région à proximité de la grève jusqu’à 200 mètres de profondeur. Il mesure 6-7 cm en moyenne et peut vivre 15 ans. On le ramasse commercialement d’avril à novembre avec de petits bateaux munis de casiers pyramidaux. Il n’y a pas beaucoup de recettes québécoises avec des bourgots ; on les consomme surtout en collations marinées qu’on prend en entrée ou en soirée en écoutant la télé. Je vous propose quelques recettes sur mon site et dans mon livre sur La Mer, ses régions et ses produits, dans ma collection sur l’histoire de la cuisine familiale au Québec, livre consacré au patrimoine culinaire de nos régions maritimes.