Les cerises à grappes ou cerises de Virginie

Ce petit fruit sauvage rouge a fait partie de l’enfance de milliers d’aînés du Québec. On le cueillait au mois d’août pour en faire du vin et de la gelée pour l’hiver. Dans l’Ouest du Québec, on l’appelle plutôt « étrangle » à cause de l’effet que le petit fruit procure dans la bouche, lorsqu’on avale sa chair fraiche. Certains les conservaient dans de l’eau salée pour diminuer cette sensation en bouche. Mais lorsqu’on faisait de la gelée ou de la confiture avec ce petit fruit, il retrouvait aussitôt sa bonne saveur de cerise de France. On utilisait cette confiture pour garnir des gâteaux familiaux au chocolat. Le nom officiel de ce fruit est « cerise de Virginie ». Je n’aime pas cette façon de nommer nos petits fruits ou nos animaux, comme le cerf de Virginie. Je préférerais l’appellation « cerf à queue blanche » ou « cerises à grappes » qui sont plus universels et en rapport avec la description de l’espèce et non du lieu où le botaniste français Linné l’a trouvé.