Le gingembre moulu

Le gingembre moulu est issu des rhizomes de gingembre qu’on a fait sécher pour augmenter l’intensité de leur gout. Cette plante a été découverte en Chine et en Inde, il y a plusieurs millénaires. Elle est d’ailleurs largement utilisée fraiche, en Chine. Mais en Occident, c’est Alexandre le grand qui l’a découvert en Perse et qui l’a ramené en Grèce. Puis le gingembre a suivi les conquêtes romaines en Europe. Mais on a pu continuer à en consommer, en Occident, grâce aux marchands arabes qui le vendaient aux riches de l’Europe. Du XIIe au XVe siècle, le gingembre était l’une des épices les plus estimées des Européens. Même les pauvres pouvaient s’en acheter pour faire du pain d’épices pour le Premier de l’An. Au Québec, le gingembre est signalé depuis au moins 1665. Les religieuses de l’Hôpital général de Québec en faisaient venir de France pour leurs recettes de sirops médicamenteux. Et les religieuses s’en gardaient toujours pour leur cuisine aussi. On en mettait dans les galettes à la mélasse et les pains d’épices, à l’occasion des Fêtes. L’arrivée des Britanniques au milieu du XVIIIe siècle accentua le gout des Québécois pour le gingembre. C’est surtout dans les desserts qu’on s’en sert, aujourd’hui. Voir mon 5e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, le monde à notre table : ses cuisines et ses produits, de la page 848 à 851, pour d’autres informations.