Le topinambour
Le topinambour est un légume autochtone du nord-est de notre continent. La plante est une grande fleur qui peut mesurer jusqu’à 2.5 mètres de haut, munie de nombreux tubercules comestibles. Mais la substance de ces tubéreux n’est pas de l’amidon mais de l’inuline, excellente pour les gens atteints de diabète 2. Son gout se rapproche de l’artichaut. D’où le fait qu’on l’a aussi appelé « artichaut de Jérusalem » à une certaine époque. C’est le récollet Sagard qui parle d’eux le premier, en 1623, après son voyage au pays des Hurons. Les Iroquoiens en plantaient dans leur jardin et le ramassait après les premiers gels car il était mur et bien sucré. Il se conservait très bien pendant l’hiver, enfoui dans des paniers entreposés dans des trous creusés dans le sol, couverts de branches de sapin et de beaucoup de neige. Champlain a tellement apprécié ce légume qu’il en a apporté en France, dès le XVII e siècle. Les Français en ont aussi planté dans leur jardin. Mais, lors de la dernière guerre, il est devenu l’aliment de survie de sorte que la plupart des Français d’un certain âge ne l’aiment pas parce qu’il leur rappelle des mauvais jours. Chez nous, le topinambour est resté principalement présent en Montérégie et de façon anecdotique, un peu partout au Québec. On en lira plus sur le sujet dans mon 4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 817 à 821.