Les câpres
Les câpres, malgré leur origine européenne, font partie de notre cuisine depuis le XVIIe siècle. Leur utilisation date de l’époque romaine, au début de notre ère. Ce sont les boutons floraux d’un arbuste qui pousse sur tout le contour méditerranéen. Mais les botanistes pensent que la plante aurait été amenée du Sud-Est asiatique, au moins 500 ans avant J.C.. Les Hébreux et les Grecs en parlent dans la Bible et les textes grecs les plus anciens. On sait, cependant, que ce sont les Romains qui ont eu l’idée de les conserver dans le vinaigre salé, comme toutes nos marinades. Et la coutume romaine s’est répandue dans toute la France au point que même les paysans sans le sous se faisaient des câpres pour aromatiser leurs sauces ou leurs poissons fumés, avec des anchois, des oignons et du persil. Au Québec, cependant, les paysans devaient payer les câpres beaucoup plus cher qu’en France de sorte qu’on les a remplacées par des boutons floraux de pissenlits, de marguerites ou de capucines, fleurs très appréciées dans les salades de nos ancêtres français. On lira ce que je dis de ce condiment dans mon 5 e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, Le monde à notre table ; ses cuisines et ses produits, de la page 549 à 551.