Le riz

Le riz sauvage poussait dans le sud de la Chine et des pays sud-asiatiques comme la Thaïlande et le Cambodge. On a commencé à le cultiver en champ au Cambodge, au Vietnam et dans le sud de l’Inde. C’est à ce moment-là que le riz a commencé à se diversifier. Dans les lieux où le climat était tempéré, le riz est devenu plus court et plus rond, particulièrement dans le nord comme en Corée ou au Japon. Dans les zones tropicales comme au Sri Lanka, il est devenu plus long, plus mince et plus petit. On l’appelle, aujourd’hui, du riz indica ou basmati. Le riz a été amené au Moyen Orient par les marchands arabes, au IXe siècle avant J.C. . Il est traversé en Espagne avec la conquête arabe du VIIIe siècle. Puis il fut transporté dans le sud de l’Italie et de la France où le climat pouvait lui convenir. Ce sont les Espagnols et les Portugais qui l’ont amené en Amérique du Sud, en Amérique Centrale et au Mexique. Au Canada, le riz a été amené par les Français, au début du XVIIe siècle. mais comme denrée importée seulement. Ce riz venait de Chine et passait par Marseille avant d’être transporté dans le nord-ouest de la France d’où partaient les transatlantiques. Le riz de la Nouvelle-France était par conséquent plus près du riz rond préféré des Chinois actuels que du riz Uncle Ben américain. Ce dernier riz est issu du riz de Madagascar. En effet, il aurait été piraté par les Anglais sur un bateau qui en amenait en Europe. Les Anglais en aurait planté d’abord dans leur colonie de la Caroline du Sud puis la culture se serait répandue un peu partout dans les États du Sud.  Pour revenir à la Nouvelle-France, on avait l’habitude d’en apporter une poche de 20 livres pour une année pour 2-3 missionnaires qui partageaient la même table. Les autochtones en apportaient toujours une poche de 10 livres qu’ils troquaient contre de la fourrure. Le riz devint, chez les Franco-Québécois et les Autochtones, un aliment presque aussi essentiel que le blé pour le pain ou la bannique. On lira ce que j’en dis dans mon 5e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, le monde à notre table, ses cuisines et ses produits, de la page 479 à 487, pour plus de détails.