Le céleri
Le céleri que nous connaissons est un descendant de l’ache qui est une plante sauvage qui pousse dans les terres sablonneuses et salées du pourtour méditerranéen. Homère raconte, dans l’Odyssée, que les compagnons d’Ulysse s’en nourrissaient, au VIII e siècle, avant J.C.. Mais le céleri était plutôt considéré comme une herbe potagère, un peu comme le thym ou la sauge. On parfumait les plats avec des feuilles de céleri. Même au temps de la colonie française, les tiges n’étaient pas consommées car elles étaient beaucoup plus petites que maintenant. Ce sont les jardiniers italiens qui ont commencé à modifier la plante en l’entourant de terre à mesure qu’elle croissait, au XVIe siècle. On voulait adoucir et blanchir les côtes du légume. Les Grecs l’appelaient plutôt selenon, l’herbe de la lune, et lui attribuaient des propriétés aphrodisiaques. Ce sont les Américains qui nous ont appris, dans les années 50, à manger les bâtons du céleri. Ils appliquèrent d’ailleurs l’enchaussage des pieds de céleri pour les blanchir et adoucir leur gout. C’est aujourd’hui l’un des légumes les plus consommés par les Québécois. Voir l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, pour plus de détails, de la page 543 à 550.