Les viandes du passé
Notre répertoire culinaire est considérable, quand on l’étudie sur plusieurs millénaires. Le climat, avec ses aléas, a souvent imposé sa loi au mode animal qui a dû, chaque fois, s’adapter aux changements, tout comme l'être humain. Les témoignages des premiers Français établis sur notre territoire de même que les fouilles archéologiques confirment cette diversité alimentaire de nos ancêtres. Certains aliments étaient vraiment préférés et sont disparus à cause de la sur-cueillette et de la sur-chasse. D’autres existent toujours mais ne sont plus considérés comme des aliments intéressants, sinon en état exceptionnel de survie. Rappelons, à titre indicatif, que les mammifères marins étaient appréciés de nos ancêtres autochtones et français du XVIIe siècle; on a mangé de la baleine, du bélouga et plusieurs variétés de phoque. On a mangé aussi plusieurs variétés de tortue. Les Français adoraient plusieurs espèces de petits oiseaux qu’ils cuisinaient en ragouts festifs. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que les premières lois de protection de l’environnement sont passées en 1916. Les fermières cuisinaient, entre autres, tous les oiseaux noirs qui venaient s’attaquer aux récoltes. Même si on a légalement le droit de le faire encore aujourd’hui, je ne suis pas sûr que le ragout d’étourneau aurait du succès! Parlons enfin de tous les animaux à fourrure consommés par les autochtones d’autrefois, comme le renard, le loup, le vison qui ne se consomment plus du tout, aujourd’hui. On préfère acheter du kangourou ou de l’antilope d’ailleurs! On aime mieux le nouveau d'ailleurs que de chez-nous, que voulez-vous!