Les tartes aux fruits secs

Les tartes aux fruits secs datent du XVIIIe siècle, chez nous. On se rappellera que les missionnaires et les religieuses apportaient des raisins, des pruneaux et des figues de France pour attirer les enfants et les adultes gourmands autochtones, afin de leur parler de leurs croyances plus facilement. Par la suite, les trappeurs autochtones en demandèrent aux marchands des postes de traite. C’est ainsi que les autochtones ont commencé à faire, comme les Français de l’époque, des tartes avec des raisins secs, des pruneaux et même des figues, comme je l’ai vu à la Baie James, chez les Cris (miamsich paï).Mais c’est la tarte aux raisins qui fut la tarte la plus populaire, dans les camps de bucherons, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Tous les anciens bucherons que j’ai rencontrés, y compris mon père, avaient une haute estime des cuisiniers qui savaient faire des bonnes tartes aux raisins. On les faisait souvent avec de la mélasse diluée avec de l’eau et épaissie avec de la farine et du beurre ou de la fécule de maïs. On a remplacé, par après, la mélasse par du sirop d’érable ou du sirop de maïs.