Les soupes à la farine de seigle
La farine de seigle servait à faire le pain bis, au temps de la Nouvelle-France. Comme cette farine a un peu de gluten, on la mélangeait avec de la farine de blé, riche en son, pour faire le pain des jours de semaine. On gardait le pain de fleur de farine (farine blanche) pour le dimanche. Lorsqu’on arrêta de semer du blé au Québec, le seigle devint plus important dans les champs. Mais il ne put entrer en compétition avec la belle farine blanche importée de l’Ontario et des provinces centrales du Canada. La farine de seigle revint à la mode dans les années 1980, avec le retour de la consommation des pains de céréales entières. On doit en profiter, à mon avis, pour se rebrancher avec notre patrimoine culinaire qui utilisait cette farine pour faire des crêpes, des galettes et des soupes de semaine, en particulier à la fin du printemps, quand il n’y avait plus grand-chose dans la réserve. C’est une belle façon de se reconnecter avec une partie ancienne de notre histoire alimentaire.