Les pois chiches
Beaucoup de gens pensent que les pois chiches sont une importation récente au Québec. Or l’existence des pois chiches chez nous est prouvée par plusieurs témoignages écrits depuis le XVIIe siècle. Les pois chiches, en Europe, étaient surtout consommés par les populations du Sud car ils viennent mieux là où il y a de la chaleur. Leur croissance est plus longue que celles des pois à soupe. C’est Charlemagne qui a le plus valorisé la culture des légumineuses, comme le démontre son capitulaire publié entre 780 et 800. Ce sont les Français qui ont apporté les pois chiches au Québec, dès le XVIIe siècle. On en cultivait autant que les pois à soupe, dans la région de Montréal, comme le racontent les archives. Les pois chiches faisaient partie du calendrier triennal des cultures montréalaises : la première année, on semait du blé, dans la première parcelle de terre; la seconde année, on laissait le terre en pâturage pour les animaux alors que la troisième année, on la cultivait en légumineuses avec des pois secs ou des lentilles ou des pois chiches. Les cultivateurs avaient au moins 3 parcelles de terre de sorte qu’ils récoltaient chaque année, assez de blé pour leur consommation propre et pour vendre, des pois, des lentilles ou des pois chiches pour 2 ou 3 ans, et un terrain en pâturage pour leur bétail et leurs chevaux. Les terrains consacrés aux autres céréales étaient enrichis par de la gaudriole, un mélange de légumineuses propre à enrichir la terre qu’ils enfouissaient dans la terre pour l’enrichir. Les autochtones troquaient donc des pois chiches autant que des pois à soupe contre des fourrures, dans la région de Montréal. On consultera l’article sur les pois, dans ce site, pour de l’information complémentaire à la culture des pois chiches chez nous.