Les petits pains garnis
Les petits pains garnis remontent au Moyen Age ; ils étaient faits par les boulangeries des villes européennes qui avaient chacune, leurs spécialités à l’occasion des Fêtes religieuses ou des grands événements de leurs cités. Notre folklore parle de « petits pains chauds », qui étaient mangés fraîchement sortis du four avec du beurre ou du miel. Les Français ont donc amené cette coutume de France. Ces petits pains étaient même servis dans les églises de la Nouvelle-France, comme pain béni, lors de la messe du dimanche. Mais on faisait aussi des petits pains dans les autres pays européens. Les pains à hot dog ou à hamburger de même que les muffins anglais ou américains sont les descendants de la tradition germanique. Les paninis, les ciabatta appartiennent à la tradition gréco-latine. Nos boulangers ont commencé à offrir ces petits pains à la fin du XIXe siècle. Dans les années 1920, les livres de recettes publiés par les compagnies de farine donnaient des recettes avec de la levure ou du bicarbonate de soude. La mode des petits pains garnis de préparations au bœuf haché ou au poisson est apparue entre les deux Guerres mondiales. Mon père m’a raconté que lors qu’il descendait du bois pour retourner chez lui, à la fin de l’hiver, il arrêtait toujours dans un restaurant de Dolbeau où il achetait un petit pain fourré au bœuf haché en sauce tomate. Dans les années 50, on remplaçait déjà la sauce tomate maison par des soupes aux légumes en conserve, comme la soupe Gombo, d’origine louisianaise. Ce qui fait qu’on parle souvent de petits pains gumbo quand on fait référence aux petits pains garnis. Dans les buffets de Noël ou dans les enterrements, les petits pains fourrés font toujours partie de l’offre alimentaire familiale contemporaine.