Les flocons d'avoine
L’avoine est consommée depuis plus de 10 000 ans. Lorsque les habitants du Croissant Fertile – aujourd’hui, l’Irak et l’Iran – commencèrent à semer du blé et de l’orge, l’avoine poussait de façon sauvage à travers leurs autres céréales cultivées. C’est ainsi qu’ils commencèrent à en faire la culture volontairement. Et la culture de l’avoine s’est propagée, comme celle du blé et de l’orge, partout en Europe et en Asie, avec la progression de l’agriculture et le brassage des populations pour des raisons économiques, climatiques, politiques et culturelles. On lira ce que je dis de l’avoine dans l’article sur la farine d’avoine. Pour ce qui est des flocons d’avoine, ils sont apparus aux États-Unis, sous l’initiative de la compagnie Quaker. Ferdinand Schumacher a fondé la German Mills American Cereal Company à Akron, en Ohio, en 1850. À la même époque, le canadien John Stuart fondait la North Star Mills Company. Les deux joignaient leurs compétences pour créer un nouveau produit d’avoine, facile à cuire et à manger. En 1877, ils choisissaient la marque Quaker comme marque de commerce pour illustrer la bonne qualité du produit de même que ses valeurs honnêtes. Mais la compagnie tomba en faillite. C’est Henry Parsons Crowell qui racheta le moulin de Quaker, en Ohio, et qui le propulsa, par un plan de publicité majeur, au rang des marques américaines les plus connues. Les flocons d’avoine de Quaker ont marqué toute une génération de Québécois qui ont fréquenté les chantiers de bucherons ou les pensionnats. Après la 2 e Guerre mondiale, le gruau dépassait les pays de culture germanique qui consommaient l’avoine au déjeuner depuis des lustres. Le gruau de flocons d’avoine devenait associé au petit déjeuner de tout le monde. On lira l’article sur l’avoine dans mon 4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 303 à la page 313.