Les épices à charcuterie
Les charcuteries que nous connaissons existaient déjà à Rome, au temps de l’Antiquité. Elles ont été apportées en France au moment de la conquête de la Gaule par les Romains. Mais on les faisait uniquement dans les familles nobles ou riches. Les épices étaient trop chères pour la majorité des gens. Ce sont les employés qui travaillaient dans les cuisines des maisons cossues qui ont répandu les recettes dans les familles paysannes ou ouvrières. À la Renaissance, les classes populaires faisaient des charcuteries lors des grands repas de l’année (mariages, fêtes religieuses). Les Français ont poursuivi la tradition française en s’établissant au Québec. Toutes les familles se procuraient un peu d’épices en allant vendre leurs produits dans les marchés, à l’époque des boucheries, au début décembre. On avait ainsi des épices pour faire les charcuteries, des ragouts et le pain d’épice annuel. Lorsque sont apparues les épiceries dans les villes, les épiciers ont pensé préparer des mélanges d’herbes ou d’épices pour faciliter la vie des ouvrières qui devaient préparer les repas festifs, tout en travaillant à l’usine. C’est donc lors de la première Guerre mondiale que sont apparus les mélanges d’épices à charcuterie. On les appelle aussi les 4-épices, différentes des toutes-épices qui sont un autre nom pour désigner le piment de Jamaïque ou le clou rond.