Les épaules farcies
Cette recette vient de la bourgeoisie française. Elle a été amenée au Canada par les administrateurs français, puis anglais qui pouvaient se payer des cuisiniers habiles qui possédaient tous des talents de boucher. Lorsque ces gens décidèrent d’ouvrir des boucheries ou des restaurants à Québec ou à Montréal, la recette est devenue populaire. On s’empressa alors d’imiter ce plat, dans les familles nombreuses à l’aise. On faisait généralement l’épaule de veau ou de porc farcie avec de la viande hachée de ces viandes, au printemps, lorsqu’on tuait le porc pour faire du jambon ou le veau qu’on ne voulait pas garder au pâturage. Lorsque chaque village eut son boucher, certains bouchers demandèrent à leur femme d’en farcir pour en mettre en vente à l’occasion de Pâques ou de la Pentecôte. Mon arrière-grand-mère maternelle, Alvina Blouin, farcissait des épaules de veau ou d’agneau, le printemps, qu’elle accompagnait de sauce tomate-maison, mise en conserve l’été précédent.