Les conserves au déjeuner

Le plus lointain souvenir que j’ai des conserves au déjeuner est chez mon grand-père Lambert. Celui-ci était fermier et élevait des animaux de boucherie qu’il mettait en conserve pour l’été, lorsqu’arrivaient les premiers dégels importants de la fin de l’hiver. Mon père fit la même chose pendant ma prime enfance jusqu’à l’arrivée des congélateurs domestiques. Par après, certaines familles continuèrent de se mettre de la viande en conserve pour déjeuner. On se mettait aussi de la petite truite en conserve qu’on mangeait aussi au déjeuner, avec du pain de ménage que ma mère a toujours fait. Par après, certains bouchers du Saguenay comme Corneau et Cantin faisaient du porc et du bœuf en conserve pour leurs clients de Kénogami. Même si le produit n’est plus disponible partout, c’est toujours possible de s’en faire à la maison. J’ai connu des gens qui mélangeaient orignal et porc, lapin et porc, veau et porc. Cela est une façon de renouveler nos brunchs du dimanche en retrouvant nos traditions.