Les cocktails, shooters ou shots
Les cocktails remonteraient aux années 1920, au temps de la prohibition, aux États-Unis. On voulait masquer le gout de l’alcool de contrebande en ajoutant d’autres ingrédients comme des jus, des agrumes ou des boissons gazeuses. Jusqu’aux années 1970, les cocktails se faisaient avec du rhum, du gin et du whisky. La vodka est devenue le principal alcool après l’année de l’Expo, en 1967. On ne s’entend pas sur l’origine du mot ; certains prétendent qu’ils viendrait de cock-tail, plume de coq, parce qu’à l’époque de la prohibition, on mettait une plume dans la boisson pour indiquer qu’il y avait de l’alcool dedans. D’autres, comme le barman du Antoine’s Restaurant de la Nouvelle-Orléans, prétendent que le mot viendrait du mot « coquetier » parce que le barman de l’époque servait un mélange de boissons dans un coquetier à deux anses. Les anglophones comprenaient coquetiel ; c’est ainsi que le mot aurait dérivé en coquetel avec la graphie anglaise cocktail pour l’associer à des mots anglais connus. Les shooters ou les shots sont les termes anglais correspondant au mot « rasade » ou « cul-sec », en français. On a inventé des petits verres destinés à ces alcools forts ou ces cocktails forts que l’on boit d’un trait dans les bars, à l’heure actuelle. La coutume de boire rapidement un alcool fort existait au temps de la Nouvelle-France comme ailleurs dans le monde, encore aujourd’hui. Certains peuples buvaient ces alcools forts et lançaient aussitôt leur verre derrière eux avec fracas. La coutume de faire cul-sec existait beaucoup en Normandie, en particulier dans le temps des Fêtes, des mariages et même des enterrements. Nos parents avaient gardé cette habitude, le matin du Jour de l’An. Les shooters ne sont donc pas une invention récente.