Le sucre à glacer
La première mention du sucre date de 327 avant J.C., de la main d’un général de l’armée d’Alexandre le Grand qui conquit la Perse. Mais avant d’arriver en Perse (Irak actuel), le sucre avait fait un long voyage planétaire à partir de la Papouasie où les premiers agriculteurs locaux l’avaient planté, il y a 10 000 ans. Ce sont les Arabes qui l’ont amené en Europe, sur la route de la Soie, à partir de la Chine. Les Croisés européens l’ont découvert au Moyen Orient lorsqu’ils voulurent reconquérir la terre où le Christ est né. Lorsque les Français s’établirent à Québec, le sucre était encore considéré comme une épice rare comme le clou de girofle ou la cannelle. Les Hospitalières de Québec s’en servaient pour adoucir les médicaments de plantes amères qu’elles donnaient à leurs patients français et autochtones. Le sucre blanc, si facile à obtenir aujourd’hui, était plus cher que la cassonade ou sucre brun, au début du XXe siècle. Et le sucre à glacer encore plus. Il faut dire que le sucre s’achetait, au début du XIXe siècle, en bloc de 10 livres qu’il fallait casser au besoin à la maison. La farine de sucre issue de ce cassage à l’aide d’un marteau culinaire était gardée pour glacer les gâteaux de mariage ou d’anniversaire des grands de ce monde. Pour l’empêcher de faire des mottes à cause de l’humidité, on le mélangeait avec de la farine ou de la fécule comme on le fait encore aujourd’hui. Il est officiellement né en même temps que la cuisine française, créée par le grand Carême, au tout début du XIXe siècle.