Le poulet grillé
Ce mode de cuisson était courant au temps de la Nouvelle-France. Beaucoup de maisons étaient équipées d’un système mécanique qui permettait de tourner la volaille domestique ou sauvage au-dessus des braises de l’âtre. Certains systèmes consistaient à faire courir le chien familial dans une cage ronde qui activait la broche dans laquelle la volaille était enfilée. Certains étaient aussi équipés d’une double grille qui permettait de cuire les volailles en crapaudine, donc coupées en 2, au milieu, pour faire une cuisson plus rapide au-dessus des braises. Les archives nous donnent quelques témoignages de ce mode de cuisson, comme celui d’un soldat allemand qui avait volé une volaille en train de griller, dans une ferme, parce qu’il n’avait rien à manger. -- Les mercenaires allemands venus aider les Anglais à se battre contre les États-Unis, lors de la Révolution américaine, étaient mal nourris et devaient se débrouiller pour se loger et se nourrir, sans l’aide du gouvernement du Bas-Canada.— Ville-Marie ou Montréal, au temps de la Nouvelle-France, consommait aussi beaucoup de volaille grillée parce que la ville avait dû se débrouiller avec les moyens du bord, à cause des fréquentes attaques iroquoises si on sortait de l’enceinte de la ville. -- Les Montréalais d’origine ont donc transmis à leurs descendants le gout du poulet grillé. Les rôtisseries Saint-Hubert sont une illustration évidente du gout des Montréalais pour le poulet grillé ou rôti.