Le carvi
Le carvi est une plante ombellifère bisannuelle qui produit des graines aromatiques la seconde année. Elle pousse bien dans les terres grasses et humides et s’enfuit facilement dans les environs des jardins. C’est pourquoi on en trouve désormais partout au Québec où il y a eu des colons qui en ont planté dans leur jardin. Le carvi, communément appelé « l’âni » par nos ancêtres francophones, appartient vraiment à notre culture culinaire tout autant qu’elle appartien à la cuisine hongroise et autrichienne. C’est en effet une épice connue en Europe depuis au moins 12 000 ans puisque les archéologues en ont trouvé la trace dans les cavernes habitées par l’homme, au néolithique, et dans les tombraux des pharaons. Les boulangers grecs et romains en mettaient abondamment dans leur pain. En France, on faisait de même. Ce sont les ursulines de Québec qui l’on propagée chez nous, à partir du XII e siècle. Ma mère a toujours fait des galettes à l’ânil (pain brioché) que l’on mangeait particulièrement dans le temps de Pâques, avec de la confiture de fraises des champs. C’est à mon avis, l’épice la plus authentiquement québécoise comme la sarriette est l’herbe québécoise la plus authentique. On lira mon 4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 538 et 543, pour plus de détails, de même que mon 3e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, la forêt, ses régions et ses produits, tome 2, p. 1291 à la page1299, pour d’autres détails.