Le canard sauvage grillé
Ce plat d’origine autochtone se faisait surtout au moment où les canards nichaient, au printemps, ou lorsqu’ils perdaient leurs plumes avant de s’envoler vers le sud, en septembre. Il fallait toute une stratégie pour approcher les canards que je raconte dans mon livre sur la forêt. On le plumait et on le grillait sur la braise. Comme les canard jettent beaucoup de gras, on ne mettait pas l’oiseau au-dessus du feu, mais à côté, en essayant de récupérer la graisse fondue dans des contenants étanches. Les ainés des nations du Nord québécois se font encore griller du canard sauvage forestier ou maritime. Aujourd’hui, on saupoudre le canard cuit de sel ou de sel aromatisé vendu dans le commerce, pour donner du gout au canard. Mais on ne le sale pas avant la cuisson, comme le font les Québécois d’origine européenne.