La collation de noix ou arachides salées
Les noix sont recueillies depuis des millénaires par l’homme, comme complément à son alimentation. Les nations algonquiennes du nord du fleuve cueillaient beaucoup de petites noisettes. Au sud du Québec, on aimait en plus, les noix de caryer. Quand on allait dans la région des Illinois, on en profitait toujours pour ramener des noix longues dont le nom algonquien est « pacane ». Les Français, en s’installant au pays, adoptèrent aussitôt les noix locales. On les mangeait en collations de soirée ou en dessert, avec des petits fruits. On importait aussi des amandes et des noix de Grenoble de la France qu’on mélangeait aux noix locales. Les arachides de leur côté sont d’origine mexicaine. Les Aztèques les appelaient « tlacacahualt » qui a donné le mot cacahuètes, en français, ou « cacao de terre » si on traduit mot à mot le mot aztèque. Le mot arachide est d’origine grecque et désigne une gesse, donc une légumineuse. Ce qui est bien le cas; l’arachide est une légumineuse dont les gousses portent les arachides. On les faisait sécher au soleil pour les conserver. Ce sont les Américains qui nous ont initiés aux arachides. Celles-ci sont montées dans le nord des États-Unis après la Guerre de Sécession, demandés par les militaires du nord qui y avaient goûté, dans le Sud. Elles devinrent rapidement populaires en Nouvelle-Angleterre où des milliers de Québécois sont allé travailler, à la même époque. On en importe donc au Canada depuis la fin du XIXe siècle. Dans les années 1930, les arachides étaient vendues en écales, par poche. Les cultivateurs en achetaient pour le temps des Fêtes. Et on les mangeait en collation de soirée. Elles faisaient partie, entre autres, des bas de Noël. Ce sont des compagnies américaines de Pennsylvanie comme Planter’s qui nous envoyèrent les premières arachides épluchées et salées, après la Première guerre Mondiale. Les arachides mélangées à des noix de partout ont été mises en marché au début des années 1980. On peut acheter toutes ces noix et arachides et les aromatiser soi-même avec des sels locaux mélangés à divers aromates ou divers sucre locaux.