La farine ou semoule de sorgho

Le sorgho est une grosse plante verte annuelle, munie d’une tige centrale de 1 à 3 mètres de haut qui se termine par une panicule fleurie qui se transforme en épillets chargés de grains semblables à ceux du quinoa, qu’on transforme comme tous les grains des céréales ou féculents, en semoule ou en farine. Originaire de l’Éthiopie, le sorgho aurait conquis toute l’Afrique tropicale, avant le début de notre ère. C’est Pline l’Ancien qui le confirme dans son Histoire naturelle publiée au premier siècle de notre ère. Comme il pousse bien dans tous les climats chauds, il demeure toujours populaire en Afrique et les autres régions tropicales du monde comme le Mexique, la Chine du Sud ou le nord de l’Argentine. Il pousse particulièrement dans les lieux désertiques où l’eau est rare et peu abondante. On l’a d’ailleurs déjà cultivé énormément en Afrique du Nord et en Méditerranée du Nord jusqu’au Moyen Âge. Mais on a fini par abandonner sa culture, avant le VIIIe siècle, en Europe. C’est pourquoi nos ancêtres européens ne l’ont pas apporté en Amérique. Ce sont les immigrants africains et indiens qui l’ont amené en Amérique, à partir des années 1960. On a commencé à le trouver dans les petites épiceries africaines de Montréal. Mais avec l’augmentation importante de la maladie coeliaque ou de l’allergie au gluten de blé, les magasins d’aliments naturels ont commencé à en importer massivement des régions productives du monde. Et les Québécois qui fréquentent les magasins d’aliments naturels ou les grandes bannières alimentaires qui ont des comptoirs d’aliments naturels ont commencé à cuisiner cet autre féculent du monde pour varier leur menu quotidien. Je vous donne quelques recettes d’ici qui utilisent de la farine de sorgho, sans problème.