Les accompagnements d'orge
Au début de l’agriculture, il y a 10 000 ans, au Moyen-Orient, l’orge était le féculent qu’on faisait bouillir en même temps que la protéine animale. C’était l’ancêtre de nos soupes-repas actuelles puisqu’à cette période, on faisait cuire le repas dans un seul plat. Chacun allait y puiser sa part à l’aide d’une écuelle personnelle. À un certain moment, cependant, certains pays du monde commencèrent à séparer la cuisson des protéines de l’orge lui-même. L’orge bouillie devint un accompagnement des légumes, de la viande ou du poisson. Les Slaves, en particulier, se sont mis à considérer l’orge comme nous considérons les pommes de terre, le pain ou le riz : c’étaient des accompagnements qu’on pouvait faire cuire la veille ou la nuit, par exemple, pour les repas du lendemain. C’est l’immigration polonaise qui a apporté cette coutume au Québec, à la fin du XIXe siècle. Et l’immigration hongroise, juive et russe l’ont renforcée, au début du XXe siècle.