Les ragouts de plusieurs viandes, sur le feu

Nos mères avaient de grosses familles à nourrir, aux deux siècles derniers, et elles devaient cuisiner dans de grands chaudrons et de grandes « chassepintes » (francisation de l’anglais sauce pan), en ayant recours à tout ce qu’elles avaient en main, ce jour-là.  On mêlait donc plusieurs morceaux de viandes domestiques avec du petit gibier ou des morceaux de gros gibier. Le porc faisait pratiquement partie de tous les rôtis ou bouillis. Le bœuf était le second le plus important. Suivaient par ordre de fréquence, une volaille, du veau, du mouton ou de l’agneau, du lapin, ou dans les gibiers, un morceau d’orignal, puis du lièvre, de la perdrix, du caribou, du chevreuil, du lynx, du castor, du porc-épic, du rat-musqué, et des oiseaux ou des viandes plus rares comme du loup-marin, du goéland, des petits oiseaux (bruants, tourtes, grives,), de la perdrix blanche en hiver (lagopèdes), de l’écureuil gris, de la marmotte, du pékan, etc. On épaississait le tout ou on ajoutait des pâtes roulées ou à la cuiller qui portaient surtout le nom de grands-pères. Voir les recettes de ragouts de plusieurs viandes, sur le feu.