Les pâtés chinois aux restes de rôti aux 3 viandes

Ce pâté chinois est le plus ancien de nos pâtés chinois. Je l’ai connu dans ma prime enfance et mes grands-parents l’avaient aussi connu dans leur prime enfance. On pense qu’il est né, dans les familles québécoises voisines des familles irlandaises établies dans leur voisinage, au milieu du XIXe siècle. Ce pâté se faisait en toute saison puisqu’il ne requérait que des pommes de terre, de l’oignon et de la viande. Plusieurs ainé(e)s m’ont raconté que c’était le repas d’office du lundi ou du mardi soir. On le faisait avec les restes du rôti du dimanche. Or, ce rôti qui s’appelait, selon les familles, le rôti du dimanche ou le rôti aux 3 viandes était toujours constitué, d'office, d’un morceau de porc et de bœuf puis d’une troisième viande qui dépendait de la famille, de la saison ou des circonstances de l’année. On y trouvait souvent, comme troisième viande, un poulet ou un rôti de veau ou un lapin ou un canard domestique. Et dans les familles des régions forestières, un rôti de gros ou de petit gibier (orignal, chevreuil, caribou, lièvre, perdrix, castor, loup-marin, goéland, canard, outarde, etc.). C’est donc ce mélange de viande qu’on faisait rôtir avec de l’oignon pour que la viande devienne croustillante qu’on mettait dans le fond du pâté et qu’on recouvrait d’une épaisse couche de purée de pommes de terre à laquelle on ajoutait parfois de la crème plutôt que du lait. Voir des recettes de pâtés chinois avec des restes de rôti de viandes.