Les salades-repas de céréales ou de grains

Le mot salade vient du bas-latin salata, qui veut dire «salée». Mais les Romains de l’Antiquité qui nous ont montré à faire de la salade l’appelaient plutôt acetarium, ce qui signifie «vinaigré». Les herbes salées de notre cuisine sont donc parentes avec les premières salades  puisqu’elles étaient simplement un mélange d’herbes fraiches qu’on saupoudrait de sel. Ce sont les Romains qui ont ajouté le vinaigre, puis l’huile d’olive. Mais on parle ici de salades de verdures et non de salades de grains. Les premières salades de grains de blé, d’orge, d’avoine, de riz, de sarrasin, de millet, etc. remonteraient à la haute antiquité. Les archéologues slaves racontent que leurs ancêtres laissaient fermenter les céréales dans de l’eau et qu’ils aimaient le gout sucré et acidulé de celles-ci. L’idée venait de l’Asie. Nos ancêtres germains aimaient aussi beaucoup le gout acide des aliments, tout comme leurs descendants de langue allemande ou scandinave. Ces deux grandes civilisations culinaires seraient probablement les inventrices des salades de grains. On commençait par manger les grains chauds bouillis longuement, puis on arrosait les restes froids de graisse chaude et de vinaigre froid. Jusqu’à tout récemment, les Québécois se faisaient des salades avec un gras chaud et du vinaigre de la même façon qu’au début du Moyen Âge. Aux grains eurasiens connus, il faut ajouter les grains américains de plus en plus connus dans les magasins d’aliments naturels comme le quinoa, le chia, l’amarante. Au Québec, nos plus anciennes recettes de salades de grains sont les salades de riz avec les crudités du jardin. Elles remontent aux années 1950 et faisaient partie des premiers repas froids de l’été, spécialement dans les buffets de mariage ou d’enterrement. Les autres grains sont entrés massivement dans notre cuisine, lors de la Révolution hippie, au début des années 1970.

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