Les tisanes en collation
Les tisanes appartiennent à toutes les traditions de nos ancêtres. Elles remontent à la nuit des temps, au moment où l’homme a pu faire bouillir de l’eau. Ce sont les autochtones du Québec et de l’Ouest canadien et américain qui ont initié les Français et les Britanniques aux plantes sauvages d’ici. Les femmes amérindiennes connaissaient toutes les propriétés des herbes qu’elles cueillaient pour différents motifs. La plupart étaient médicinaux; on voulait soulager un mal. D’autres relaxaient ou endormaient; d’autres calmaient la faim, en temps de famine. On faisait aussi des mélanges d’écorces et de plantes séchées locales. D’autre part, les Français furent rapidement des adeptes des tisanes. Il faut dire que le premier fermier québécois, était apothicaire – pharmacien, dirait-on aujourd’hui—et il avait apporté des plantes européennes avec lui pour les essayer au pays. Ce sont les herbes potagères que nous connaissons tous, mais aussi d’autres herbes qui ne sont plus communes, comme la rue, la pimprenelle, l’ortie, l’ache ou la livèche. On avait une plus grande variété d'herbes, en Nouvelle-France, que dans la plupart de nos jardins contemporains.