Les plaquemines ou kakis

Je vais certainement vous étonner en vous disant que le fameux kaki importé de Chine était aussi présent dans le Nord-Est de l’Amérique. Son nom français vient d’ailleurs d’une langue algonquienne : plaquemine. La terminaison « mine » désigne toujours un fruit, chez les Autochtones d’origine algonquienne du Québec. René-Robert Cavelier de La Salle le mentionne dans ses écrits alors qu’il se rendait au Mexique par le fleuve Mississippi, au printemps 1682. Les Amérindiens locaux l’appelaient « piakimin ». Le fruit est présent aussi en Europe et en Asie. Le premier botaniste grec, Théophraste, l’aurait baptisé dyospyros (fruit de Zeus), au IVe siècle avant Jésus-Christ. Kaki est le nom japonais du fruit. Il a été introduit en Europe en 1768, par un botaniste anglais qui faisait partie de la première expédition du capitaine Cook au Japon. Il existe plus de 450 variétés de kakis dans le monde dont la plupart sont astringents. Ils demandent un murissement adéquat pour être appréciés. On les consomme à la petite cuiller en Chine. Le fruit a l’allure d’une grosse tomate, rouge-orange, à pleine maturité. On en fait de délicieuses sauces pour le poisson et on l’utilise dans des pâtisseries en Amérique. On le traite traditionnellement un peu comme les courges, en Nouvelle-Angleterre. On en met donc dans des pains sucrés, des gâteaux ou des galettes moelleuses.