Le fenugrec

Le fenugrec est une nouvelle épice pour la majorité des Québécois. Elle est issue d’une légumineuse de 60 cm de haut, à feuilles semblables au trèfle et à à fleurs jaunes qui produisent des gousses de 8 cm de long. Chaque gousse contient de 10 à 20 graines brunes lesquelles dégagent une odeur de céleri, à prime abord. Mais lorsqu’on fait sécher les gousses, les graines dégagent une odeur de fenouil mêlée à celle du sirop d’érable. Saviez-vous que l’essence d’érable est faite avec cette épice ? Les graines sont en fait connues depuis la haute Antiquité, particulièrement en Asie du Sud-Est et en Inde où le fenugrec fait partie de beaucoup de garam massala. Les marchands arabes l’ont ramené chez eux et en Afrique du Nord où il fait partie du ras-el-hanout. On ne s’entend pas sur sa véritable origine même si les Égyptiens le mentionnaient déjà, 1 500 ans av. J.-C., et même si on le cultivait déjà au Moyen-Orient, 700 ans av. J.-C.. Nos ancêtres celtes le cultivaient dans leurs jardins du sud de la France, à l’époque gallo-romaine. Ils s’en servaient pour parfumer leurs soupes aux gourganes, aux lentilles et aux faisolles (haricots ou fèves) de l’époque que nous appelons des haricots à œil noir, aujourd’hui. À la fin du XIXe siècle, le fenugrec faisait partie de la poudre de curry vendue à Montréal et à Québec. On l’utilisait aussi beaucoup dans les remèdes secrets vendus par les marchands itinérants, partout au Québec, comme le Pain Killer