L'alose

Il existe deux variétés d’alose au Québec, l’alose savoureuse qui est le poisson anadrome le plus connu par les gens du Bas-Saint-Laurent et les Montréalais, puis l’alose à gésier qui est un poisson d’eau douce présent seulement dans l’Ouest du Québec où l’eau est douce. L’alose savoureuse appartient vraiment à notre culture culinaire malgré ses nombreuses arêtes. Dès le mois d’avril, elle remonte le fleuve pour aller se reproduire dans le fleuve, on ne sait trop encore où exactement. L’alose naissante passe seulement 1 an dans le fleuve avant de prendre le chemin de l’Atlantique, l’automne suivant sa naissance. Elle y reste 4-5 ans avant de revenir se reproduire dans le fleuve et ses affluents, au printemps. Malheureusement, la construction des barrages dans la région de Montréal a considérablement freiné sa reproduction. On en pêche moins, aujourd’hui. De plus l’urbanisation constante du Québec a rendu la pêche en général moins populaire de sorte que les poissons qu’on ne peut se procurer en épicerie sont de moins en moins présents sur nos tables. La présence importante d’arêtes dans ce poisson frêne aussi sa cuisine. Nos grands-mères débrouillardes avaient cependant trouvé le moyen de l’utiliser dans plein de recettes qui demandent simplement du poisson bouilli. On en faisait donc surtout des pâtés, des sauces, des gratins, des salades. Ceux qui s’obstinent à manger leur poisson poêlé, ont appris à soutirer ses filets et ses parties sans arêtes. Cela demande un certains doigté. Vous pourrez trouver sur internet quelques façons d’enlever les parties du poisson sans arête, entre autres sur le site de chevreuil.net