L'ail

L’ail est un bulbe composé d’une dizaine de gousses enveloppées individuellement par une pelure qui finit par s’assécher et séparer les gousses les unes des autres. Quand la plante est en croissance, ses feuilles sont vertes et se munissent d’une tige ronde autour de laquelle pousse une fleur d’ail comestible. L’ail est, semble-t-il, originaire d’Asie Centrale, en particulier du Kazakhstan ou de l’Ouzbékistan. Il a suivi les peuples indo-européens qui se sont répandus vers l’Europe et l’Asie, par la suite. Il est donc cultivé depuis au moins 5 000 ans. L’ail est entré en France par le Sud où il est encore dominant. Nos ancêtres celtes, romains et germains l’aimaient tous beaucoup. Mais certains peuples, comme les Anglais, le considéraient plus comme un remède que comme aliment aromatique. Les marins anglais en mangeaient sur les bateaux pour ne pas attraper de maladie en pensant qu’une forte haleine éloignait le mal, sans trop savoir encore ce que ce mal était. — On ne connaissait pas encore le monde des microbes ou des bactéries. L’ail faisait partir de l’ordinaire de toutes les familles québécoises. Les parents qui se donnaient à leurs enfants, enfin de vie, leur demandaient toujours de leur fournir tant ou tant de caïeux d’ail par année. On les conservait en tresses que l’on accrochait aux poutres du toit, dans le grenier de la maison. Voir l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 487 à 490.

plants d'ail du jardin de Lise et Philippe