La livèche écossaise ou persil de mer ou sauvage

Le persil sauvage est l’une des herbes sauvages les plus connues de nos ancêtres français, en particulier de ceux qui venaient de régions maritimes de l’Ouest français. Ses feuilles ressemblent à de grosses feuilles de céleri vert foncé dont les queues sont rougeâtres. Les plants produisent des fleurs ombellifères blanches. Les navigateurs qui parcouraient le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent aux XVII e et XVIII e siècle s’en faisaient des soupes rapides. Ils faisaient bouillir de l’eau salée à laquelle ils ajoutaient du persil de Macédoine ou Mandoïenne, comme ils l’appelaient à cette époque, puis ils saupoudraient leur soupe d’un peu de farine pour lui donner de la consistance, à l’imitation des IroquoÏens du Saint-Laurent qui ajoutaient de la farine de maïs à leurs potages. Les Innus de Tadoussac faisaient bouillir leur saumon avec cette herbe, au XIXe siècle et les colons français établis sur place gardèrent la tradition jusque dans les années 1960. Les gens de la Côte-Nord, du Bas-Saguenay et de Charlevoix l’utilisent aussi dans le lait pour pocher leur saumon. Les colons d’origine anglaise et écossaise l’utilisaient beaucoup dans leur soupe au bœuf salé et orge. C’est donc une herbe totalement québécoise, utilisé par les peuples fondateurs de notre pays.