La farine d'avoine

La farine d’avoine a suivi de près les farines de blé et d’orge, dans l’histoire. On a découvert, avec le temps, qu’elle se plaisait particulièrement dans les milieux frais et humides. C’est pourquoi l’avoine a largement été semée dans l’Est et le Nord du Québec. On en semait toujours un peu pour la famille et beaucoup pour nourrir les chevaux qui l’adorent particulièrement. C’était, pour les familles, la farine de dépannage pour faire les crêpes et les galettes du déjeuner quand on n’avait plus de pain dans la réserve. Nos archives racontent que certaines années, les gens n’avaient rien d’autre que la farine d’avoine pour se nourrir. Les gens de la Côte-du-Sud se sont nourris tout l’hiver de 1737-1738 avec de la farine d’avoine et de maïs et du poisson parce que leur blé et leur jardin n’avait pu leur donner de réserves. Certaines régions utilisaient plus la farine d’avoine que d’autres. Je pense à Lanaudière, à la Baie-des-Chaleurs et à la Région maskoutaine où l’avoine a jadis été très populaire. On lira mon article sur l’avoine dans  mon  4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, aux pages 303 à 313.